Florence Grimal, voit le jour à Paris le 2 février 1937, dans une famille bourgeoise, sept ans après sa sœur Françoise. Au terme d’une enfance passée en Charente, le berceau familial côté maternel, les deux adolescentes suivent leurs parents à Paris, pour s’installer dans le XIXème arrondissement. Au milieu des années 1950, Florence interrompt ses études et décide de se consacrer à la peinture et au dessin. Françoise finit ses études de droit et rejoint la compagnie de théâtre de son mari, Serge Ligier, metteur en scène. Florence les accompagne parfois en tournée dans toute la France. 

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​Au début des années 1960, Florence commence à représenter des paysages de Côte d’Azur à l’occasion de vacances familiales. Ses carnets de croquis livrent une vision du monde dynamique et sensorielle, celle d’une époque pop intériorisée. Elle s’installe dans un atelier de la rue de Rome, dans le XVIIème arrondissement, non loin de l’appartement de sa sœur. Elle devient artiste peintre autodidacte et va pratiquer régulièrement le dessin de modèle vivant à l’Académie de la Grande Chaumière, non loin de Montparnasse. Elle peint dans son atelier la majorité des toiles de sa première période, notamment sa série d’autoportraits. Parallèlement, sa vie de jeune fille lui permet de voyager en travaillant pour la Prévention routière. Elle parcourt et découvre les régions françaises en fourgonnette. Elle y développe son goût pour la peinture sur le motif et, pour ce faire, elle entreprend de se déplacer à scooter avec son chevalet de voyage.

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​A partir du milieu des années 1960, Françoise passe de l’OCORA à l’ORTF. Florence collabore régulièrement à des projets dans le domaine de l’édition radiophonique en tant qu’illustratrice. Elle rencontre Pierre Mensah, d’origine togolaise, qui collabore à certains de ses projets. Elle découvre la vie de couple. En 1966, elle met au monde sa première fille, l’ainée d’une fratrie de quatre enfants. Elle se marie et s’installe à Sèvres en 1969. Elle décide de se consacrer à sa famille et interrompt sa production artistique personnelle. Elle continue cependant de collaborer à des projets radiophoniques de manière occasionnelle. C’est la fin de la première période de son œuvre (1955-75). 

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​Florence passe ensuite une longue période à s’occuper, dévouée, de sa famille et de ses parents. Elle développe une sensibilité multiculturelle et elle effectue de nombreux voyages en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Après le décès de sa mère, elle décide de faire de l’éveil religieux en maison de retraite et elle participe activement à la vie de la paroisse de son quartier, à l’église Notre-Dame-Des-Bruyères.

​A partir des années 1990, s’ouvre la deuxième période de son œuvre (1990-2020). Florence décide de renouer avec sa production artistique et elle se met à fréquenter plusieurs cours de peinture municipaux, à Sèvres, Chaville et Ville-d’Avray. Son travail en devient plus académique. Elle monte un atelier à son domicile et elle reprend essentiellement son travail du portrait et de la nature-morte. Elle s’intéresse à la technique de l’aquarelle, à celles du pastel et du crayon de couleurs. Ses peintures à l’huile sur toile sont plus exceptionnelles. Elle retrouve et commence à mettre en valeur ses œuvres de la première période.

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​En 2015, pour des raisons de santé et de perte d’autonomie motrice, Florence emménage dans une maison de retraite médicalisée sévrienne. En juin-juillet 2017, une exposition y est organisée. Elle est consacrée à la première époque de son œuvre (1955-75) et elle rassemble l’essentiel de ses peintures à l’huile sur carton, ses peintures à la gouache, des dessins au fusain. Cette première exposition remporte un franc succès.

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Florence perd cependant progressivement l’usage du dessin et elle s’éteint à la Résidence Médicis le 7 avril 2020, à l’âge de 83 ans.

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​Alexandre Mensah